Bernachon-Bocuse, le double B de l’excellence gastronomique

De Bocuse à Bernachon, il n’y a qu’un pas qui a été effectué en 1969 lors du mariage de Jean-Jacques Bernachon avec Françoise Bernachon, fille de Monsieur Paul, tissant ainsi des liens familiaux et professionnels entre les deux familles sur plusieurs générations.

 « Mon papa a travaillé chez Paul Bocuse en 1968,  c’est là qu’il a rencontré ma maman », commente Philippe Bernachon. L’aventure Bernachon-Bocuse débute avec une romance. Aujourd’hui Le petit-fils de Paul Bocuse tient les rênes de la Maison Bernachon avec ses deux grandes sœurs Candice et Stéphanie. Une troisième génération qui assure avec passion la relève familiale. « Mon grand-père Maurice Bernachon a fondé l’entreprise en 1953. Il a racheté la boutique de son ancien patron Monsieur Durand. Puis mon papa a contribué à développer l’entreprise en se spécialisant davantage dans le chocolat. A l’époque de mon grand-père, la maison réalisait 70 % de pâtisserie et 30 % de chocolat ! Désormais, c’est l’inverse. Mes parents ont créé un restaurant-salon de thé qui jouxte la boutique, ce qui permet aux clients de déguster nos spécialités »

Du Montmorency au Président

Parmi les spécialités qui mettent l’eau à la bouche et éveillent les papilles, un gâteau emblématique de la Maison Bernachon : Le Président ! « Ce gâteau a été servi pour la première fois en 1975 lorsque Paul Bocuse a reçu la légion d’honneur des mains du Président Valéry Giscard d’Estaing ». Pour ce repas, Maurice Bernachon et Paul Bocuse souhaitaient se démarquer en arrivant à l’Elysée avec une gourmandise originale ! Le Premier président pour 20 personnes pesait alors 3 kilos. « Ce gâteau existait déjà mais sous un autre nom : le Montmorency. Il a ensuite été débaptisé pour devenir le Président ».

Esthétique par sa forme, cette création gourmande se compose d’une génoise coupée en trois, imbibée d’un sirop fabriqué par une entreprise du Mont du Lyonnais et garnie d’une ganache classique avec du praliné noisette et des cerises confites au cherry.  Vient la touche finale : les copeaux de chocolat qui parent le gâteau. Une gourmandise qui rend hommage au savoir-faire de la famille Bernachon et témoigne de l’amour du travail bien fait et de l’exigence qualitative des Bernachon-Bocuse.

Ponctualité, plaisir de la table et goût des voyages

« Mon grand-père Bocuse était un sacré personnage. J’avais rendez-vous un jour avec lui à 14 heures. Je suis arrivé à 14h01. Il était déjà parti car j’avais une minute de retard », se souvient Philippe Bernachon. « Cette anecdote me fait toujours sourire ». Outre la ponctualité, c’est également le plaisir de la table que Paul Bocuse à transmis à son petit-fils. « A chaque anniversaire, on se retrouvait autour de la table pour festoyer, partager des moments de convivialité. Ce sont des valeurs que je transmets à mes filles ». Côté professionnel, « il venait nous voir régulièrement, buvait un petit café et j’avais l’habitude d’échanger avec lui, de lui montrer différentes machines. Il ne disait pas grand-chose mais lorsqu’il parlait, c’était toujours clair, net et précis ! ». Si Philippe Bernachon a hérité de cet esprit de perfection, il a aussi dans ses gènes le goût des voyages. « C’était un grand-père voyageur, il m’a donné ce goût également. J’aime bien découvrir les nouvelles tendances, les voyages enrichissent notre métier ».

Liés familialement, les Bernachon-Bocuse le sont aussi professionnellement. « Le Président est servi au restaurant Paul Bocuse avec un autre gâteau : l’Ambassadeur, une génoise coupée en trois parfumée au kirsch  avec de la crème pâtissière, des fruits confits  et décorée avec de la pâte d’amande. Nous créons des gâteaux avec de la texture et de la mâche. Et la signature Bernachon se retrouve également dans les bonbons servis avec le café que nous renouvelons régulièrement pour ne pas lasser les clients habitués ». Bernachon-Bocuse, une même exigence gastronomique au service des clients !